Le non français est un non nationaliste, isolationniste, un refus de faire le saut fédéral rendu indispensable par l'élargissement. Cette hésitation française n'est pas nouvelle. Elle a accompagné toute l'aventure européenne.
Depuis cinquante ans, ils se croient européens, mais n'ont accepté l'Europe qu'à condition qu'elle soit une grande France,un levier d'Archimède qui lui permette de recouvrer sa puissance d'antan et de se protéger de l'Allemagne.
[...] les Européens ménagent le souverainisme qui sommeille chez les Français. L'Europe avance prudemment,dans un subtil dosage de supranational et l'intergouvernemental. Rien ne se fait contre la France, que l'on veilleà ne jamais mettre en minorité.
Cet équilibre favorable à la France tombe avec l'élargissement. [...]Ainsi,avec la crise irakienne de l'hiver 2003, Paris découvre que, même alliée à Berlin, elle peut être mise en minorité et qu'elle n'a aucune chance d'imposer sa vision d'une "Europe-puissance".
Friday, June 03, 2005
A Nationalist "No"
Arnaud Leparmentier, writing in Le Monde on May 31:
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