A Beslan hostage-taker accuses Russia
At his trial, the only member of the group to escape alive contradicts Moscow's version
By Lorraine Millot
Thursday 02 June 2005 (Libération - 06:00)
Moscow
from our own correspondent
It was actually an "assault" by Russian special forces that started the massacre in Beslan on September 3, Chechen Nurpashi Kulayev, the only hostage-taker to escape alive, claimed before the law-court in Vladikavkaz, where he has been on trial for the last two weeks. On the third day of the hostage-taking, the "colonel" who led the group suddenly "rushed" into the gymnasium where more than 1,000 children, parents and teachers were huddled, 24 year old Nurpashi Kulayev said on Tuesday.
According to Kulayev, the colonel shouted: "The assault is beginning", announcing that a sniper had just cut down one of his men. He then called the headquarters of the police force on his mobile phone and yelled: "What are you doing? Have you started an assault? Don't you know how many children there are here?" Then, enraged, he threw the phone [on the ground] and gave the order "to fight till the end".
According to this account, Russian snipers succeeded in killing the two hostage-takers who were holding two large mines placed in the gymnasium, which then detonated, causing the first two very loud explosions, heard just after 1 p.m..
This version contradicts that of the Russian authorities, who have always claimed that the outcome of taking of hostages of Beslan had been caused by Chechens themselves, in a completely "unexpected" way . The account of the defendant, who claims "not to have killed anybody", must, of course, be taken with caution. But the official version was never very plausible. The authorities themselves had indicated on September 3 that at 1 p.m. precise, i.e. just before the two large initial explosions, they had sent three "first-aid workers" close to the school, to collect corpses from the courtyard. The later course of the events and Nurpashi Kulayev's testimony give to think that those "first-aid workers" were in fact snipers charged with preparing the assault.
The Beslan hostage crisis, for which Chechen terrorist Shamil Basayev claimed responsibility, officially caused 330 deaths, 186 of which were of children, mostof them killed during this final assault.
Ce fut bien un «assaut» des forces spéciales russes qui a déclenché le massacre de Beslan le 3 septembre, a assuré le seul preneur d'otages rescapé, le Tchétchène Nourpachi Koulaïev, devant le tribunal de Vladikavkaz qui le juge depuis deux semaines. Au troisième jour de la prise d'otages, le «colonel» qui dirigeait le commando a soudain «accouru» dans le gymnase où étaient entassés plus de 1 000 enfants, parents et professeurs, a raconté mardi Nourpachi Koulaïev, 24 ans.
«L'assaut commence», aurait crié ce colonel, annonçant qu'un sniper venait d'abattre l'un de ses hommes. Il aurait alors appelé avec son portable le quartier général des forces de l'ordre et hurlé : «Qu'est ce que vous faites ? Vous donnez l'assaut ? Vous ne savez pas combien il y a d'enfants ici ?» Puis il aurait rageusement jeté son téléphone et ordonné de se «battre jusqu'au bout». Selon ce récit, les snipers russes auraient réussi à abattre les deux preneurs d'otages qui tenaient en main deux grosses charges placées dans le gymnase, qui auraient alors explosé et provoqué les deux premières très fortes détonations, entendues juste après 13 heures.
Cette version contredit celle des autorités russes qui ont toujours assuré que le dénouement de la prise d'otages de Beslan avait été provoqué par les Tchétchènes eux-mêmes, de façon totalement «inattendue». Le récit de l'accusé, qui assure n'avoir jamais «tué personne», est bien sûr à prendre avec précaution. Mais la version officielle n'a jamais été très plausible. Les autorités elles-mêmes avaient indiqué le 3 septembre qu'à 13 heures précises, c'est-à-dire juste avant les deux grosses explosions initiales, elles avaient envoyé trois «secouristes» près de l'école, pour ramasser des cadavres dans la cour. Le déroulement ultérieur des événements et le témoignage de Nourpachi Koulaïev laissent à penser que ces «secouristes» étaient plutôt des tireurs d'élite, chargés de préparer l'assaut.
La prise d'otages de Beslan, revendiquée par le terroriste tchétchène Chamil Bassaïev, a fait officiellement 330 morts, dont 186 enfants, la plupart tués lors de cet assaut final.
(via chechnya-sl)
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